
L’Arpent et Amélie Longpré ont fait équipe dans le cadre de l’appel de projets de la 26e édition du Festival international des Jardins de Métis, qui invitait les concepteur.trice.s à repenser la notion de frontières. Voici les fruits de cet effort collectif court et intense.
« Être vivant, c’est maintenir ce fragile équilibre, cette imperceptible tension, entre le dedans et le dehors, entre l’enfermement et le relâchement total.» – Servigne et Chapelle, 2017


Confiner le vivant à un espace pour le contrôler ou encore l’exclure pour s’en prémunir : à qui profitera la clôture? « Enclos/exclos » explore les tensions entre inclusion et exclusion, contrôle et liberté, conservation et exploitation parmi le monde vivant. L’installation invite à réfléchir à la résilience persistante de la faune et de la flore ainsi qu’à sa capacité d’épanouissement dans un environnement hostile. À l’intérieur d’un univers fantastique où les frontières entre l’enclos et l’exclos s’estompent, les animaux et les plantes se rassemblent pour planifier leur reconquête du monde. À première vue, on s’interroge face à une installation marquée par divers symboles et matérialités qui évoquent l’interdiction de passage. À mesure que l’on s’approche, on constate avec émerveillement les signes fuyant d’un écosystème riche et débordant qui foisonne au-delà de la clôture. Cinq brèches d’origine animale dévoilent une lisière enchantée et frayent des chemins jusqu’au cœur battant du jardin. En se faufilant à travers les entailles à la manière d’un animal, le visiteur se place aux premières loges d’une rébellion qui prend source dans le pouvoir subversif de l’enclos.
